Face à la pression fiscale qui pèse sur les ménages français, nombreux sont ceux qui cherchent des solutions pour réduire le montant de leurs taxes. La taxe foncière et la taxe d’habitation figurent parmi les impôts locaux les plus lourds pour le budget des contribuables. Dans cet article, nous vous proposons de découvrir des astuces pour alléger la facture de ces deux taxes.
1. Bien comprendre le fonctionnement de la taxe foncière et de la taxe d’habitation
Avant de chercher à réduire ces taxes, il est important de comprendre leur fonctionnement. La taxe foncière concerne tous les propriétaires, qu’ils occupent ou non leur logement. Elle est calculée en fonction de la valeur locative cadastrale du bien, multipliée par un taux fixé par les collectivités locales. La taxe d’habitation, quant à elle, concerne tous les occupants d’un logement (propriétaires ou locataires) au 1er janvier de l’année d’imposition. Son montant dépend également de la valeur locative cadastrale du logement et du taux voté par les collectivités locales.
2. Vérifier l’exonération ou l’allègement de certaines taxes
Dans certains cas, il est possible d’être exonéré ou de bénéficier d’un allègement sur la taxe foncière et/ou la taxe d’habitation. Pour la taxe foncière, les personnes âgées de plus de 75 ans et disposant de revenus modestes peuvent en être exonérées. Les personnes handicapées ou invalides, ainsi que les veuves et veufs disposant de faibles ressources, peuvent également prétendre à cette exonération. Concernant la taxe d’habitation, plusieurs critères peuvent donner droit à un allègement ou une exonération : le niveau de revenu, l’âge, le statut de personne handicapée ou invalide, ou encore le fait d’être étudiant.
Il est donc important de vérifier si vous êtes éligible à ces dispositifs et, le cas échéant, de faire les démarches nécessaires auprès des services fiscaux pour en bénéficier.
3. Contester la valeur locative cadastrale
Comme mentionné précédemment, la taxe foncière et la taxe d’habitation sont calculées en fonction de la valeur locative cadastrale du logement. Si vous estimez que cette valeur est trop élevée par rapport au marché locatif local, vous pouvez demander une révision auprès du centre des impôts fonciers dont dépend votre bien. Vous devrez alors fournir des éléments justificatifs (comme des loyers pratiqués pour des logements similaires) pour appuyer votre demande.
Cette démarche doit être effectuée dans les trois mois suivant l’envoi de l’avis d’imposition. Si elle aboutit à une baisse de la valeur locative cadastrale, cela entraînera mécaniquement une réduction de vos taxes.
4. Réaliser des travaux d’économie d’énergie
La réalisation de travaux permettant d’améliorer l’efficacité énergétique de votre logement peut vous ouvrir droit à un crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE). Ce dispositif, qui prendra fin le 31 décembre 2021 pour être remplacé par la prime « MaPrimeRénov’ », vous permet de déduire de votre impôt sur le revenu une partie des dépenses engagées pour ces travaux (isolation, chauffage, production d’eau chaude, etc.).
En plus de réduire votre facture énergétique, ces travaux peuvent également avoir un impact sur vos taxes locales. En effet, les collectivités locales ont la possibilité d’accorder une exonération temporaire de taxe foncière pour les logements faisant l’objet de travaux d’économie d’énergie. Cette exonération peut aller jusqu’à 100 % et s’appliquer pendant cinq ans.
5. Louer son logement en meublé
Enfin, une autre astuce pour diminuer sa taxe foncière et taxe d’habitation consiste à louer son logement en meublé plutôt qu’en vide. En effet, dans ce cas, la taxe d’habitation est à la charge du locataire et non du propriétaire. De plus, la location meublée permet au propriétaire de bénéficier du régime fiscal du loueur en meublé non professionnel (LMNP), qui offre des avantages fiscaux intéressants, notamment un abattement forfaitaire de 50 % sur les revenus locatifs.
Ainsi, il existe plusieurs moyens de réduire le montant de sa taxe foncière et taxe d’habitation. Il convient toutefois de vérifier régulièrement les dispositifs en vigueur, car ceux-ci peuvent évoluer au fil des années et des réformes fiscales.